Le taux d’occupation fait partie de la liste des indicateurs de performance de la productivité d’un centre d’appels. Particulièrement exploité dans le cadre d’un média téléphone (appels entrants, appels sortants), il évalue la part du temps que le conseiller passe en communication, par rapport à son temps effectif de production.
L’objectif : déterminer si les conseillers sont trop sollicités ou… pas assez et en comprendre les causes afin d’ajuster le modèle économique en conséquence. Mais avant de vous délivrer notre conseil, revenons sur ces notions pour mieux appréhender cet indicateur précieux comme outil d’aide à la gestion.
Pour bien comprendre cet indicateur de productivité d’un centre d’appels, amusons-nous à décomposer l’heure de production :
Le taux d’occupation est le rapport entre les heures productives et les heures travaillées.
=> Heures travaillées (ou heures de production) = 52 - 5 = 47 min ;
=> Heures productives = 41 - 6 min = 35 min.
Sur 60 minutes, le conseiller passera 47 minutes sur son lieu de travail, dont :
En revanche, sur 60 minutes, il faut prévoir son absence du lieu de travail de 13 minutes, dont 8 minutes pour ses vacances et 5 minutes pour son absentéisme (maladie, imprévus, etc.).
=> Le taux d’occupation étant le rapport entre les heures productives (casque sur les oreilles) et les heures travaillées (sur le lieu de travail), il s’élève à 87 % (41/47 = 0,87 = 87 %).
S’il bascule sous la barre des 70 %, la plateforme d’appels affiche un taux d’occupation de ses conseillers trop bas. La situation nécessite de gérer un sureffectif par rapport à l’activité ou de revoir la durée moyenne de traitement des appels (DMT).
Inversement, un taux d’occupation flirtant avec le seuil de 100 % laisse entrevoir une surchauffe. Il devient alors primordial de savoir lire cet indicateur, en observant en détail ce qui ne fonctionne pas comme prévu.
Le taux d'occupation, c'est un peu la tension artérielle du call center. Lorsqu’elle est trop élevée, elle épuise les équipes. Lorsqu’elle est trop basse, elle endort le plateau (et vous fait perdre de l’argent).
Et comme pour la tension, les premiers symptômes sont parfois subtils mais toujours révélateurs. Certains managers attendent de voir leur productivité s'effondrer ou leur turnover exploser avant de réagir. Il y a pourtant des signes précurseurs qui permettent d'anticiper.
Comment réagir ? Face à une suroccupation, les actions doivent être immédiates : renfort temporaire, priorisation des contacts, report du back-office non urgent (on en parle plus bas).
À l'inverse, la sous-occupation nécessite une réorganisation : formation sur de nouveaux canaux, assignation de tâches annexes utiles, révision des plannings…
Vous avez un taux d’occupation correct, disons 85 %. Sur le papier, votre plateau tourne dans les standards.
Pourtant, vos équipes montrent des signes de fatigue, le turnover augmente, ou au contraire, le plateau semble tourner au ralenti. Cette situation (plus fréquente qu'on ne le pense) révèle les limites d'une approche purement mathématique du taux d'occupation.
L’indicateur doit TOUJOURS être contextualisé selon votre activité, vos équipes et votre organisation. Voici les trois cas de figure qui peuvent expliquer l’écart entre la théorie (taux d’occupation calculé) et la réalité du terrain.
Le taux standard de 85 % est issu d'activités « classiques » en appels entrants: service client généraliste, prise de commande, information... Si votre activité sort de ce cadre, votre taux cible doit être ajusté par les benchmarks du secteur et le terrain.
Votre moyenne de 85 % masque de gros écarts entre conseillers : certains sont en surcharge à 95 % pendant que d'autres plafonnent à 70 - 75 %. Ces écarts peuvent aussi se retrouver dans la journée : les matinées sont tendues (90 - 95 %) alors que les après-midis sont sous-occupées (70 -75 %).
Même constat sur la semaine : le lundi est systématiquement surchargé, alors que le vendredi tourne au ralenti.
Parfois, les conseillers expérimentés absorbent la majorité des appels complexes, et leur taux d'occupation devient plus élevé.
Enfin, la répartition des compétences n'est peut-être pas équilibrée : trop de conseillers niveau 1 par rapport aux besoins, pas assez de niveau 2, etc.
Une moyenne correcte peut cacher des déséquilibres importants. L'enjeu est d'identifier ces pics pour mieux répartir la charge, que ce soit entre conseillers ou dans le temps.
Pour expliquer la hausse ou la baisse du taux d’occupation, il faut reprendre les facteurs de l’équation. Si certains sont réglementés (congés, jours fériés, temps de pause), d’autres sont programmables (temps dédié à la formation, temps dédié aux réunions et au brief du manager).
Le taux d’absentéisme est un facteur explicatif. Bien qu’il n’entre pas directement dans le chiffrage du taux d’occupation des conseillers, il sert à calculer le nombre d’heures travaillées. Un taux d’absentéisme qui grimpe : le taux d’occupation explose. Un taux d’absentéisme moins élevé que prévu : le taux d’occupation diminue.
L’absentéisme est clairement une problématique majeure dans la gestion d’un call center. Son impact sur la rentabilité des opérations est immédiat et sensible. C’est tout le business model de l’activité et du choix de l’externalisation qui est altéré.
La qualité du travail des conseillers est un autre facteur à prendre en compte. Il faut alors plancher sur la durée moyenne de traitement d’un appel (DMT).
Imaginons un effectif optimisé, que se passe-t-il si la DMT s’allonge ? Les conseillers passent plus de temps au téléphone. Le taux d’occupation explose. Le volume d’appels entrants prévu ne peut pas être traité, avec un risque d’augmentation d’appels entrants laissés en attente et un impact sur la satisfaction client, donc l’image de l’entreprise.
Il paraît évident que le taux d’occupation pourra connaître des variations en fonction de la maturité des agents. En phase de montée en compétences, un agent sera moins productif car il aura besoin de temps de formation et d’accompagnement plus important.
Le taux d’occupation, indexé sur la DMT, implique de surveiller le volume des appels entrants. Si le staff est optimisé, que la qualité du travail des téléconseillers est au rendez-vous, un surplus d’appels peut dérégler le système mis en place.
Là encore, la plateforme n’arrive pas à traiter un tel volume d’appels, le taux d’occupation explose. Le risque de surchauffe est une potentielle source d’absentéisme, de turn-over et de désengagement des téléconseillers. Une spirale négative !
Pour améliorer cet indicateur de productivité d’un call center, il faut jouer sur les trois leviers précédents :
Par exemple, si vous avez un effectif trop fourni à cause d’un taux d’occupation trop bas, vous pouvez :
Dans ce cas de figure, le prestataire doit éviter de payer des gens à ne rien faire, surtout si le mode de facturation choisi est le paiement à l’acte.
La polyvalence de vos conseillers vous donne une vraie souplesse dans la gestion du taux d'occupation.
Cette polyvalence s'organise à plusieurs niveaux. Premier niveau, le plus répandu : vos conseillers traitent le back-office pendant les creux d'appels. Généralement, les tâches ne manquent pas : traitement des réclamations écrites, mise à jour des dossiers clients, réponses aux emails en attente...
Deuxième niveau : les conseillers expérimentés accompagnent les nouveaux pendant les périodes creuses. Cette organisation permet à la fois de maintenir le taux d'occupation et d'accélérer la formation des nouvelles recrues.
Autre exemple : quand les appels se font plus rares (ou si votre équipe est trop fournie), un conseiller formé sur plusieurs canaux peut maintenir son activité en basculant sur le Live Chat.
Mais il y a quelques points de vigilance à garder en tête. La polyvalence ne doit pas devenir synonyme de pression supplémentaire pour vos équipes :
⚠️ Les conseillers apprécient généralement de diversifier leurs tâches, à condition de leur donner le choix.
L’idéal : définir avec eux en amont les canaux sur lesquels ils souhaitent monter en compétences (ou s’ils souhaitent former les nouvelles recrues).
Un conseiller qui a choisi de se former au chat en complément du téléphone sera plus engagé qu'un conseiller à qui on impose le traitement du back-office sans préavis dès que le flux baisse. Bien sûr, les besoins du plateau restent prioritaires, mais l’approche participative favorise l'adhésion.
Plutôt que d’augmenter le taux d’occupation des équipes, on recommandera de l’optimiser. En effet, un taux d’occupation très proche de 100 % peut sembler idéal dans l’organisation du travail. En réalité, une marge est nécessaire pour éviter un épuisement des collaborateurs face à la charge de la tâche.
C’est pour cela que nous prônons un taux moyen d’occupation des équipes pour des appels entrants, allant entre 75 % et 85 % (entre 50 % et 70 % pour des appels sortants). En deçà, la sous-utilisation des effectifs entraîne des pertes financières pour le prestataire et l’entreprise. Au-dessus, c’est le coût humain (turn-over, démotivation, désengagement, maladie) qui devient supérieur aux gains financiers.
Savoir lire un indicateur de productivité reste déterminant pour comprendre ce qu’il se passe dans un centre d’appels, surtout quand un KPI implique plusieurs variables. D’où l’utilisation en complément d’autres indicateurs de performance pour analyser la productivité d’un call center.
Pour bien comprendre cet indicateur de productivité d’un centre d’appels, amusons-nous à décomposer l’heure de production :
Le taux d’occupation est le rapport entre les heures productives et les heures travaillées.
=> Heures travaillées (ou heures de production) = 52 - 5 = 47 min ;
=> Heures productives = 41 - 6 min = 35 min.
Sur 60 minutes, le conseiller passera 47 minutes sur son lieu de travail, dont :
En revanche, sur 60 minutes, il faut prévoir son absence du lieu de travail de 13 minutes, dont 8 minutes pour ses vacances et 5 minutes pour son absentéisme (maladie, imprévus, etc.).
=> Le taux d’occupation étant le rapport entre les heures productives (casque sur les oreilles) et les heures travaillées (sur le lieu de travail), il s’élève à 87 % (41/47 = 0,87 = 87 %).
S’il bascule sous la barre des 70 %, la plateforme d’appels affiche un taux d’occupation de ses conseillers trop bas. La situation nécessite de gérer un sureffectif par rapport à l’activité ou de revoir la durée moyenne de traitement des appels (DMT).
Inversement, un taux d’occupation flirtant avec le seuil de 100 % laisse entrevoir une surchauffe. Il devient alors primordial de savoir lire cet indicateur, en observant en détail ce qui ne fonctionne pas comme prévu.
Le taux d'occupation, c'est un peu la tension artérielle du call center. Lorsqu’elle est trop élevée, elle épuise les équipes. Lorsqu’elle est trop basse, elle endort le plateau (et vous fait perdre de l’argent).
Et comme pour la tension, les premiers symptômes sont parfois subtils mais toujours révélateurs. Certains managers attendent de voir leur productivité s'effondrer ou leur turnover exploser avant de réagir. Il y a pourtant des signes précurseurs qui permettent d'anticiper.
Comment réagir ? Face à une suroccupation, les actions doivent être immédiates : renfort temporaire, priorisation des contacts, report du back-office non urgent (on en parle plus bas).
À l'inverse, la sous-occupation nécessite une réorganisation : formation sur de nouveaux canaux, assignation de tâches annexes utiles, révision des plannings…
Vous avez un taux d’occupation correct, disons 85 %. Sur le papier, votre plateau tourne dans les standards.
Pourtant, vos équipes montrent des signes de fatigue, le turnover augmente, ou au contraire, le plateau semble tourner au ralenti. Cette situation (plus fréquente qu'on ne le pense) révèle les limites d'une approche purement mathématique du taux d'occupation.
L’indicateur doit TOUJOURS être contextualisé selon votre activité, vos équipes et votre organisation. Voici les trois cas de figure qui peuvent expliquer l’écart entre la théorie (taux d’occupation calculé) et la réalité du terrain.
Le taux standard de 85 % est issu d'activités « classiques » en appels entrants: service client généraliste, prise de commande, information... Si votre activité sort de ce cadre, votre taux cible doit être ajusté par les benchmarks du secteur et le terrain.
Votre moyenne de 85 % masque de gros écarts entre conseillers : certains sont en surcharge à 95 % pendant que d'autres plafonnent à 70 - 75 %. Ces écarts peuvent aussi se retrouver dans la journée : les matinées sont tendues (90 - 95 %) alors que les après-midis sont sous-occupées (70 -75 %).
Même constat sur la semaine : le lundi est systématiquement surchargé, alors que le vendredi tourne au ralenti.
Parfois, les conseillers expérimentés absorbent la majorité des appels complexes, et leur taux d'occupation devient plus élevé.
Enfin, la répartition des compétences n'est peut-être pas équilibrée : trop de conseillers niveau 1 par rapport aux besoins, pas assez de niveau 2, etc.
Une moyenne correcte peut cacher des déséquilibres importants. L'enjeu est d'identifier ces pics pour mieux répartir la charge, que ce soit entre conseillers ou dans le temps.
Pour expliquer la hausse ou la baisse du taux d’occupation, il faut reprendre les facteurs de l’équation. Si certains sont réglementés (congés, jours fériés, temps de pause), d’autres sont programmables (temps dédié à la formation, temps dédié aux réunions et au brief du manager).
Le taux d’absentéisme est un facteur explicatif. Bien qu’il n’entre pas directement dans le chiffrage du taux d’occupation des conseillers, il sert à calculer le nombre d’heures travaillées. Un taux d’absentéisme qui grimpe : le taux d’occupation explose. Un taux d’absentéisme moins élevé que prévu : le taux d’occupation diminue.
L’absentéisme est clairement une problématique majeure dans la gestion d’un call center. Son impact sur la rentabilité des opérations est immédiat et sensible. C’est tout le business model de l’activité et du choix de l’externalisation qui est altéré.
La qualité du travail des conseillers est un autre facteur à prendre en compte. Il faut alors plancher sur la durée moyenne de traitement d’un appel (DMT).
Imaginons un effectif optimisé, que se passe-t-il si la DMT s’allonge ? Les conseillers passent plus de temps au téléphone. Le taux d’occupation explose. Le volume d’appels entrants prévu ne peut pas être traité, avec un risque d’augmentation d’appels entrants laissés en attente et un impact sur la satisfaction client, donc l’image de l’entreprise.
Il paraît évident que le taux d’occupation pourra connaître des variations en fonction de la maturité des agents. En phase de montée en compétences, un agent sera moins productif car il aura besoin de temps de formation et d’accompagnement plus important.
Le taux d’occupation, indexé sur la DMT, implique de surveiller le volume des appels entrants. Si le staff est optimisé, que la qualité du travail des téléconseillers est au rendez-vous, un surplus d’appels peut dérégler le système mis en place.
Là encore, la plateforme n’arrive pas à traiter un tel volume d’appels, le taux d’occupation explose. Le risque de surchauffe est une potentielle source d’absentéisme, de turn-over et de désengagement des téléconseillers. Une spirale négative !
Pour améliorer cet indicateur de productivité d’un call center, il faut jouer sur les trois leviers précédents :
Par exemple, si vous avez un effectif trop fourni à cause d’un taux d’occupation trop bas, vous pouvez :
Dans ce cas de figure, le prestataire doit éviter de payer des gens à ne rien faire, surtout si le mode de facturation choisi est le paiement à l’acte.
La polyvalence de vos conseillers vous donne une vraie souplesse dans la gestion du taux d'occupation.
Cette polyvalence s'organise à plusieurs niveaux. Premier niveau, le plus répandu : vos conseillers traitent le back-office pendant les creux d'appels. Généralement, les tâches ne manquent pas : traitement des réclamations écrites, mise à jour des dossiers clients, réponses aux emails en attente...
Deuxième niveau : les conseillers expérimentés accompagnent les nouveaux pendant les périodes creuses. Cette organisation permet à la fois de maintenir le taux d'occupation et d'accélérer la formation des nouvelles recrues.
Autre exemple : quand les appels se font plus rares (ou si votre équipe est trop fournie), un conseiller formé sur plusieurs canaux peut maintenir son activité en basculant sur le Live Chat.
Mais il y a quelques points de vigilance à garder en tête. La polyvalence ne doit pas devenir synonyme de pression supplémentaire pour vos équipes :
⚠️ Les conseillers apprécient généralement de diversifier leurs tâches, à condition de leur donner le choix.
L’idéal : définir avec eux en amont les canaux sur lesquels ils souhaitent monter en compétences (ou s’ils souhaitent former les nouvelles recrues).
Un conseiller qui a choisi de se former au chat en complément du téléphone sera plus engagé qu'un conseiller à qui on impose le traitement du back-office sans préavis dès que le flux baisse. Bien sûr, les besoins du plateau restent prioritaires, mais l’approche participative favorise l'adhésion.
Plutôt que d’augmenter le taux d’occupation des équipes, on recommandera de l’optimiser. En effet, un taux d’occupation très proche de 100 % peut sembler idéal dans l’organisation du travail. En réalité, une marge est nécessaire pour éviter un épuisement des collaborateurs face à la charge de la tâche.
C’est pour cela que nous prônons un taux moyen d’occupation des équipes pour des appels entrants, allant entre 75 % et 85 % (entre 50 % et 70 % pour des appels sortants). En deçà, la sous-utilisation des effectifs entraîne des pertes financières pour le prestataire et l’entreprise. Au-dessus, c’est le coût humain (turn-over, démotivation, désengagement, maladie) qui devient supérieur aux gains financiers.
Savoir lire un indicateur de productivité reste déterminant pour comprendre ce qu’il se passe dans un centre d’appels, surtout quand un KPI implique plusieurs variables. D’où l’utilisation en complément d’autres indicateurs de performance pour analyser la productivité d’un call center.
Call of Success accompagne les entreprises dans toutes les étapes de votre projet d’externalisation.
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