Comment bien choisir la part et les modalités du variable de vos commerciaux ?
Sachant que 36% des commerciaux quittent leur poste pendant leur première année de contrat (Source Uptoo*), les incitations financières se placent en position numéro un des préoccupations des profils commerciaux. Seule la mise en place d’un système de rémunération solide et efficace est donc susceptible d’attirer et de pérenniser vos meilleurs talents.
Depuis plusieurs années et de façon croissante, les entreprises entrent en compétition pour s’arracher les meilleurs commerciaux. S’il est vrai que dans un contexte économique incertain, les vendeurs ont tendance à privilégier la partie fixe du salaire, n’oublions pas l’essence même du métier de commercial : plus je vends, plus mon entreprise gagne, plus je gagne.
Partir d’emblée avec un salaire fixe élevé peut diminuer l’envie d’aller chercher plus de chiffre d’affaires. D’un autre côté, un bon commercial préférera un package déplafonné avec un fixe plus bas versus un package plafonné avec un fixe plus important.
En même temps, si votre proposition de salaire fixe n’est pas assez attrayante, vous laissez filer les bons candidats chez les concurrents… dilemme !
Et pour corser davantage le sujet, une autre étude* nous indique une tendance à la hausse de la partie fixe : même les commerciaux juniors recherchent une base fixe 7% plus élevée qu’en 2021.
De plus, si le plan de variable s’avère trop compliqué à appliquer, ou s’il contient des erreurs de calcul, l’effet sera contre-productif.
Toute la complexité réside donc dans l’établissement de cette rémunération variable, qui s’articule avec une partie fixe à la hausse.
Call Of Success fait le point pour vous sur les éléments indispensables à prendre en compte pour établir avec succès une politique de rémunération fixe et variable de vos commerciaux, capable de sécuriser les meilleurs profils.
Nous verrons en premier lieu quel type de variable choisir pour établir la bonne combinaison entre part fixe et part variable. Nous verrons ensuite que cette répartition prend en compte le profil du commercial. Enfin, vous allez découvrir les points d’attention à prendre en compte lors du calcul du variable.
Vous gérez une équipe de Business developers BtoB ou BtoC, de commerciaux sédentaires, ou SDR ? Accédez dès à présent à nos 3 modèles de plan de rémunération.
Dans le mode de rémunération des commerciaux, l’entreprise définit une partie fixe et une partie variable. La part variable, généralement liée à la performance, est une composante indissociable du salaire d'un commercial.
Elle constitue un outil important de motivation des commerciaux pour atteindre leurs objectifs, améliorer leurs performances et les fidéliser.
Il existe principalement deux sortes de variables :
• Une prime sur objectifs déclenchée lorsque le commercial atteint les objectifs qui lui ont été fixés en fonction de critères quantitatifs et/ou qualitatifs.
• Un système de commissionnement qui consiste à reverser au vendeur un pourcentage défini des ventes, du chiffre d’affaires ou de la marge générée.
Vous avez également la possibilité d’opter pour un système mixte entre prime sur objectifs et commissionnement afin de tirer le meilleur bénéfice de ces deux types de rémunération. C’est une pratique très courante dans les entreprises de taille moyenne.
Sachez qu’en moyenne en France, un commercial touche un salaire fixe plus variable de 51 000 euros bruts. La partie variable de cette rémunération s’élève à 25 %, soit 13 000 euros. C’est dire si le calcul des primes représente un enjeu majeur à la fois pour l’employeur et pour le commercial.
La part variable peut être déplafonnée, c’est-à-dire qu’elle n'est pas soumise à un plafond. Cela signifie que le commercial peut toucher une prime d'un montant illimité, en fonction de ses résultats.
Cette part déplafonnée est souvent utilisée pour inciter les commerciaux à dépasser des objectifs ambitieux.
Que le choix se porte sur un plan de commissionnement et / ou un calcul de primes, le variable doit se baser sur des critères définis en amont et compris par les personnes concernées.
Ces critères sont par exemple le volume de ventes, le nombre de nouveaux clients acquis, le taux de satisfaction client, la qualité des relations avec les clients.
Enfin, pour une politique de rémunération motivante et cohérente, l’ensemble des objectifs individuels doit s'aligner avec la stratégie de l’entreprise.
👉 Déjouez tous les pièges de la mise en œuvre d’un plan de rémunération en téléchargeant notre guide “Comment construire un plan de rémunération efficace pour vos commerciaux”.
En somme, chaque unité supplémentaire vendue ou chaque euro additionnel réalisé se traduit mécaniquement par une hausse proportionnelle et illimitée de la rémunération du commercial.
On retrouve cet incentive dans les secteurs commerciaux où l’impact individuel du commercial est particulièrement déterminant sur le chiffre d’affaires global, notamment :
Le déplafonnement vient donc récompenser les performances exceptionnelles… de manière exceptionnelle. Comme tout modèle, il a des avantages intéressants, mais il présente aussi des risques parfois graves si aucun garde-fou n’est mis en place.
Le déplafonnement du variable est évidemment un argument de poids pour attirer et fidéliser les meilleurs commerciaux, mais c’est aussi un outil intéressant qui peut contribuer à résoudre certaines problématiques rencontrées dans les équipes commerciales, notamment le ralentissement volontaire après atteinte des objectifs.
L’effet « frigo », c’est ce qui se produit quand un commercial a déjà atteint ses objectifs mensuels ou trimestriels, qu’il a sécurisé son bonus… et qu’il met les leads restants au frais pour pouvoir les réexploiter dans la période suivante et récupérer du variable dessus.
Il va donc ralentir la cadence, allongeant les délais de réponse, parfois noyer le prospect avec de la documentation pour retarder la prise de décision.
Pour le commercial, il n’y a pas vraiment de risque : que le client soit perdu, ou signé pendant une période où il a déjà atteint son objectif, c’est du pareil au même. Il ne touchera pas sa prime. Pour l’entreprise, c’est évidemment différent, car c’est un manque à gagner.
Le management va probablement observer des périodes creuses artificielles ou suspectes chez les commerciaux qui atteignent plus ou moins rapidement leurs objectifs.
Si votre panier moyen est en dessous des benchmarks de votre secteur (ou en baisse dans le temps), le déplafonnement du variable peut faire partie des mesures envisageables pour rectifier le tir.
Quand les commerciaux savent qu'ils peuvent maximiser leurs gains sur chaque transaction sans limite, ils seront plus enclins à maximiser la valeur de la vente par du cross-selling et de l’up-selling.
Ils auront un peu plus intérêt à investir du temps supplémentaire dans la compréhension du besoin du client en adoptant une approche plus consultative de la vente. Cette approche génère généralement des paniers plus importants et des relations client plus durables.
Le déplafonnement du variable est un bon argument à faire valoir pour attirer et fidéliser les top performers : la reconnaissance financière est proportionnelle aux résultats, sans la frustration du plafond de verre, sans les « petits calculs » de fin de trimestre, etc.
Les primes versées augmentent, mais le chiffre d’affaires généré progresse d’autant, ce qui préserve, voire améliore, la marge.
Souvent, le déplafonnement du variable (et le dépassement des objectifs) se traduit par une baisse du coût d’acquisition client grâce aux économies d’échelle, car les coûts fixes (marketing, infrastructure, support) sont répartis sur un plus grand nombre de clients.
Il y a aussi un effet de levier opérationnel, car l’augmentation des coûts variables (commissions) est proportionnellement inférieure à l’augmentation des revenus qu’ils génèrent… Mais il y a une condition : il faut maîtriser votre croissance (on en parle plus bas).
Dans certains secteurs (SaaS, industrie, conseil B2B…), les signatures peuvent être concentrées sur quelques mois de l’année, ou décalées pour des raisons budgétaires côté client.
Un commercial peut par exemple ramer pendant 4 mois, puis signer deux gros contrats coup sur coup, dans le même trimestre. Il sera forcément pénalisé avec un variable plafonné, car il aura probablement dépassé son objectif.
Le déplafonnement est parfois nécessaire pour que la rémunération ne soit pas déconnectée des réalités du cycle de vente, notamment de la saisonnalité.
Le déplafonnement du variable peut résoudre plusieurs problèmes de performance commerciale… mais il peut aussi en créer d’autres : tension sur la trésorerie, risque d’emballement, effet d’aubaine, etc.
Si le déplafonnement du variable est soudain et qu'il concerne une force de vente importante, il peut parfois stimuler les ventes de manière démesurée. C’est rare, mais c’est une cause parmi d’autres de la croissance non maîtrisée. Cet emballement est beaucoup plus grave qu’on ne le croit.
L’accélération brutale des ventes peut créer un dangereux effet ciseau sur la trésorerie, surtout si les clients paient beaucoup plus tardivement que vous ne payez vos fournisseurs et vos commerciaux. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) explose, un déficit chronique s’installe dans la trésorerie et il s’aggrave à mesure que vos top performers continuent de vendre.
Cette asphyxie financière va fatalement tendre vers la cessation de paiements, même avec un carnet de commandes record.
La croissance brutale des ventes se traduira également par une hausse des charges fixes (ou semi-variables), car pour produire plus (ou distribuer plus vite), il faut investir (recrutement, matériel, consommables, etc.). Ces coûts sont immédiats, mais les revenus correspondants sont différés, ce qui exacerbe la crise de liquidités.
Un variable déplafonné peut parfois générer des situations perçues comme profondément injustes en interne.
Exemple : un commercial bénéficie d’un événement extérieur favorable (un gros contrat inattendu sur un client non prospecté, une vente déclenchée par une campagne marketing exceptionnelle, la signature automatique d’un client récurrent transféré dans son portefeuille, etc.).
Le commercial aura probablement perçu une commission disproportionnée par rapport à l’effort consenti. Le déplafonnement ne provoque pas l’effet d’aubaine, mais il en devient un multiplicateur.
Un variable déplafonné peut créer un déséquilibre dans la répartition du temps de travail. Quand chaque minute peut potentiellement être mobilisée pour maximiser la rémunération, vos commerciaux vont mécaniquement éviter de passer du temps sur certaines activités non rémunératrices.
Vous aurez par exemple du mal à les convaincre de passer en formation, à s’engager sur des projets transverses, à contribuer à l’onboarding des nouvelles recrues, etc. Toutes ces tâches utiles à l’équipe sont perçues comme un manque à gagner dans l’absolu, même si l’objectif a été atteint (car il y a encore du variable à aller chercher).
Tous les commerciaux ne sont pas au même niveau. Des juniors aux plus expérimentés, sédentaires ou sur le terrain, la part de rémunération variable et fixe doit s'adapter au profil.
Deux points sont à noter :
Lors de la mise en place de critères prenant en compte les profils, le manager, le responsable d’équipe ou le directeur des ventes doit en outre veiller à leur caractère non discriminatoire, objectif, et ne poussant pas à adopter des pratiques dangereuses.
Enfin, pour attirer et fidéliser les meilleurs talents, il est préférable de s’aligner sur la moyenne du marché en termes de structure et de niveau de rémunération, pour les dissuader d’aller chercher un meilleur salaire ailleurs.
Pour savoir comment vous positionner en fonction du profil du commercial et de son expérience, nous avons complété l’étude Uptoo (Chiffres 2021).
Ce tableau met en évidence le poids du variable dans la rémunération totale du commercial (en moyenne), et vous donne les niveaux de rémunération :
👉 Pour compléter notre étude à ce sujet, nous vous invitons à regarder cette vidéo (en anglais) de Peter Levine, General Partner chez le prestigieux fond d’investissement américain Andreessen Horowitz. Elle vous partage les principes fondamentaux que les fondateurs de start-up doivent connaître pour rémunérer leurs commerciaux.
Et ce n’est pas tout. D’autres facteurs entrent en jeu dans les modalités de votre politique de rémunération variable.
Avant d’établir les plans de rémunération de chacun de vos commerciaux, vous devez prendre en compte deux éléments capitaux.
Cet indicateur évalue l’efficacité et la rentabilité de vos actions.
Le coût d’acquisition client représente le montant moyen dépensé pour acquérir de nouveaux clients et comprend notamment :
C’est grâce à ce chiffre que l’entreprise est en capacité de mesurer l’efficacité de ses actions par canal de vente (Retour sur investissement) et d’affiner sa stratégie commerciale. Et donc le système de rémunération des équipes commerciales.
Le CAC aide les entreprises à fixer la valeur des primes en fonction de la rentabilité de chaque canal d’acquisition et à adapter les montants proportionnellement aux coûts d’acquisition.
Par exemple, le montant de la prime liée à une vente issue de la chasse pure ne peut être le même que celui de la prime d’une vente issue d’un lead traité grâce à un investissement marketing : le CAC n’est pas le même, le commissionnement doit être proportionnel.
Il permet la réalisation des objectifs fixés pour chaque commercial.
Grâce à la méthode dite SMART, (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable, Temporellement défini) chaque collaborateur doit savoir que ses objectifs sont clairs, motivants et réalisables.
Quelques exemples d'objectifs SMART pour vous inspirer :
Pour aller plus loin dans l’animation et le développement de la performance de votre équipe, découvrez les 6 clés de pilotage.
Définir une politique de rémunération avec fixe et variable requiert donc de bien connaître et manier les modalités de répartition. Le profil du commercial, son expérience et ses missions déterminent à la fois le montant du fixe, et celui du variable.
La fixation d’un variable a assurément des impacts positifs :
Et aussi des impacts négatifs :
Sources :
Dans le mode de rémunération des commerciaux, l’entreprise définit une partie fixe et une partie variable. La part variable, généralement liée à la performance, est une composante indissociable du salaire d'un commercial.
Elle constitue un outil important de motivation des commerciaux pour atteindre leurs objectifs, améliorer leurs performances et les fidéliser.
Il existe principalement deux sortes de variables :
• Une prime sur objectifs déclenchée lorsque le commercial atteint les objectifs qui lui ont été fixés en fonction de critères quantitatifs et/ou qualitatifs.
• Un système de commissionnement qui consiste à reverser au vendeur un pourcentage défini des ventes, du chiffre d’affaires ou de la marge générée.
Vous avez également la possibilité d’opter pour un système mixte entre prime sur objectifs et commissionnement afin de tirer le meilleur bénéfice de ces deux types de rémunération. C’est une pratique très courante dans les entreprises de taille moyenne.
Sachez qu’en moyenne en France, un commercial touche un salaire fixe plus variable de 51 000 euros bruts. La partie variable de cette rémunération s’élève à 25 %, soit 13 000 euros. C’est dire si le calcul des primes représente un enjeu majeur à la fois pour l’employeur et pour le commercial.
La part variable peut être déplafonnée, c’est-à-dire qu’elle n'est pas soumise à un plafond. Cela signifie que le commercial peut toucher une prime d'un montant illimité, en fonction de ses résultats.
Cette part déplafonnée est souvent utilisée pour inciter les commerciaux à dépasser des objectifs ambitieux.
Que le choix se porte sur un plan de commissionnement et / ou un calcul de primes, le variable doit se baser sur des critères définis en amont et compris par les personnes concernées.
Ces critères sont par exemple le volume de ventes, le nombre de nouveaux clients acquis, le taux de satisfaction client, la qualité des relations avec les clients.
Enfin, pour une politique de rémunération motivante et cohérente, l’ensemble des objectifs individuels doit s'aligner avec la stratégie de l’entreprise.
👉 Déjouez tous les pièges de la mise en œuvre d’un plan de rémunération en téléchargeant notre guide “Comment construire un plan de rémunération efficace pour vos commerciaux”.
En somme, chaque unité supplémentaire vendue ou chaque euro additionnel réalisé se traduit mécaniquement par une hausse proportionnelle et illimitée de la rémunération du commercial.
On retrouve cet incentive dans les secteurs commerciaux où l’impact individuel du commercial est particulièrement déterminant sur le chiffre d’affaires global, notamment :
Le déplafonnement vient donc récompenser les performances exceptionnelles… de manière exceptionnelle. Comme tout modèle, il a des avantages intéressants, mais il présente aussi des risques parfois graves si aucun garde-fou n’est mis en place.
Le déplafonnement du variable est évidemment un argument de poids pour attirer et fidéliser les meilleurs commerciaux, mais c’est aussi un outil intéressant qui peut contribuer à résoudre certaines problématiques rencontrées dans les équipes commerciales, notamment le ralentissement volontaire après atteinte des objectifs.
L’effet « frigo », c’est ce qui se produit quand un commercial a déjà atteint ses objectifs mensuels ou trimestriels, qu’il a sécurisé son bonus… et qu’il met les leads restants au frais pour pouvoir les réexploiter dans la période suivante et récupérer du variable dessus.
Il va donc ralentir la cadence, allongeant les délais de réponse, parfois noyer le prospect avec de la documentation pour retarder la prise de décision.
Pour le commercial, il n’y a pas vraiment de risque : que le client soit perdu, ou signé pendant une période où il a déjà atteint son objectif, c’est du pareil au même. Il ne touchera pas sa prime. Pour l’entreprise, c’est évidemment différent, car c’est un manque à gagner.
Le management va probablement observer des périodes creuses artificielles ou suspectes chez les commerciaux qui atteignent plus ou moins rapidement leurs objectifs.
Si votre panier moyen est en dessous des benchmarks de votre secteur (ou en baisse dans le temps), le déplafonnement du variable peut faire partie des mesures envisageables pour rectifier le tir.
Quand les commerciaux savent qu'ils peuvent maximiser leurs gains sur chaque transaction sans limite, ils seront plus enclins à maximiser la valeur de la vente par du cross-selling et de l’up-selling.
Ils auront un peu plus intérêt à investir du temps supplémentaire dans la compréhension du besoin du client en adoptant une approche plus consultative de la vente. Cette approche génère généralement des paniers plus importants et des relations client plus durables.
Le déplafonnement du variable est un bon argument à faire valoir pour attirer et fidéliser les top performers : la reconnaissance financière est proportionnelle aux résultats, sans la frustration du plafond de verre, sans les « petits calculs » de fin de trimestre, etc.
Les primes versées augmentent, mais le chiffre d’affaires généré progresse d’autant, ce qui préserve, voire améliore, la marge.
Souvent, le déplafonnement du variable (et le dépassement des objectifs) se traduit par une baisse du coût d’acquisition client grâce aux économies d’échelle, car les coûts fixes (marketing, infrastructure, support) sont répartis sur un plus grand nombre de clients.
Il y a aussi un effet de levier opérationnel, car l’augmentation des coûts variables (commissions) est proportionnellement inférieure à l’augmentation des revenus qu’ils génèrent… Mais il y a une condition : il faut maîtriser votre croissance (on en parle plus bas).
Dans certains secteurs (SaaS, industrie, conseil B2B…), les signatures peuvent être concentrées sur quelques mois de l’année, ou décalées pour des raisons budgétaires côté client.
Un commercial peut par exemple ramer pendant 4 mois, puis signer deux gros contrats coup sur coup, dans le même trimestre. Il sera forcément pénalisé avec un variable plafonné, car il aura probablement dépassé son objectif.
Le déplafonnement est parfois nécessaire pour que la rémunération ne soit pas déconnectée des réalités du cycle de vente, notamment de la saisonnalité.
Le déplafonnement du variable peut résoudre plusieurs problèmes de performance commerciale… mais il peut aussi en créer d’autres : tension sur la trésorerie, risque d’emballement, effet d’aubaine, etc.
Si le déplafonnement du variable est soudain et qu'il concerne une force de vente importante, il peut parfois stimuler les ventes de manière démesurée. C’est rare, mais c’est une cause parmi d’autres de la croissance non maîtrisée. Cet emballement est beaucoup plus grave qu’on ne le croit.
L’accélération brutale des ventes peut créer un dangereux effet ciseau sur la trésorerie, surtout si les clients paient beaucoup plus tardivement que vous ne payez vos fournisseurs et vos commerciaux. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) explose, un déficit chronique s’installe dans la trésorerie et il s’aggrave à mesure que vos top performers continuent de vendre.
Cette asphyxie financière va fatalement tendre vers la cessation de paiements, même avec un carnet de commandes record.
La croissance brutale des ventes se traduira également par une hausse des charges fixes (ou semi-variables), car pour produire plus (ou distribuer plus vite), il faut investir (recrutement, matériel, consommables, etc.). Ces coûts sont immédiats, mais les revenus correspondants sont différés, ce qui exacerbe la crise de liquidités.
Un variable déplafonné peut parfois générer des situations perçues comme profondément injustes en interne.
Exemple : un commercial bénéficie d’un événement extérieur favorable (un gros contrat inattendu sur un client non prospecté, une vente déclenchée par une campagne marketing exceptionnelle, la signature automatique d’un client récurrent transféré dans son portefeuille, etc.).
Le commercial aura probablement perçu une commission disproportionnée par rapport à l’effort consenti. Le déplafonnement ne provoque pas l’effet d’aubaine, mais il en devient un multiplicateur.
Un variable déplafonné peut créer un déséquilibre dans la répartition du temps de travail. Quand chaque minute peut potentiellement être mobilisée pour maximiser la rémunération, vos commerciaux vont mécaniquement éviter de passer du temps sur certaines activités non rémunératrices.
Vous aurez par exemple du mal à les convaincre de passer en formation, à s’engager sur des projets transverses, à contribuer à l’onboarding des nouvelles recrues, etc. Toutes ces tâches utiles à l’équipe sont perçues comme un manque à gagner dans l’absolu, même si l’objectif a été atteint (car il y a encore du variable à aller chercher).
Tous les commerciaux ne sont pas au même niveau. Des juniors aux plus expérimentés, sédentaires ou sur le terrain, la part de rémunération variable et fixe doit s'adapter au profil.
Deux points sont à noter :
Lors de la mise en place de critères prenant en compte les profils, le manager, le responsable d’équipe ou le directeur des ventes doit en outre veiller à leur caractère non discriminatoire, objectif, et ne poussant pas à adopter des pratiques dangereuses.
Enfin, pour attirer et fidéliser les meilleurs talents, il est préférable de s’aligner sur la moyenne du marché en termes de structure et de niveau de rémunération, pour les dissuader d’aller chercher un meilleur salaire ailleurs.
Pour savoir comment vous positionner en fonction du profil du commercial et de son expérience, nous avons complété l’étude Uptoo (Chiffres 2021).
Ce tableau met en évidence le poids du variable dans la rémunération totale du commercial (en moyenne), et vous donne les niveaux de rémunération :
👉 Pour compléter notre étude à ce sujet, nous vous invitons à regarder cette vidéo (en anglais) de Peter Levine, General Partner chez le prestigieux fond d’investissement américain Andreessen Horowitz. Elle vous partage les principes fondamentaux que les fondateurs de start-up doivent connaître pour rémunérer leurs commerciaux.
Et ce n’est pas tout. D’autres facteurs entrent en jeu dans les modalités de votre politique de rémunération variable.
Avant d’établir les plans de rémunération de chacun de vos commerciaux, vous devez prendre en compte deux éléments capitaux.
Cet indicateur évalue l’efficacité et la rentabilité de vos actions.
Le coût d’acquisition client représente le montant moyen dépensé pour acquérir de nouveaux clients et comprend notamment :
C’est grâce à ce chiffre que l’entreprise est en capacité de mesurer l’efficacité de ses actions par canal de vente (Retour sur investissement) et d’affiner sa stratégie commerciale. Et donc le système de rémunération des équipes commerciales.
Le CAC aide les entreprises à fixer la valeur des primes en fonction de la rentabilité de chaque canal d’acquisition et à adapter les montants proportionnellement aux coûts d’acquisition.
Par exemple, le montant de la prime liée à une vente issue de la chasse pure ne peut être le même que celui de la prime d’une vente issue d’un lead traité grâce à un investissement marketing : le CAC n’est pas le même, le commissionnement doit être proportionnel.
Il permet la réalisation des objectifs fixés pour chaque commercial.
Grâce à la méthode dite SMART, (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable, Temporellement défini) chaque collaborateur doit savoir que ses objectifs sont clairs, motivants et réalisables.
Quelques exemples d'objectifs SMART pour vous inspirer :
Pour aller plus loin dans l’animation et le développement de la performance de votre équipe, découvrez les 6 clés de pilotage.
Définir une politique de rémunération avec fixe et variable requiert donc de bien connaître et manier les modalités de répartition. Le profil du commercial, son expérience et ses missions déterminent à la fois le montant du fixe, et celui du variable.
La fixation d’un variable a assurément des impacts positifs :
Et aussi des impacts négatifs :
Sources :
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